Portraits d’expats : Sophie Cot

Je n’ai pas encore rencontré Sophie de visu mais son incroyable parcours et sa grande gentillesse me donne envie de la rencontrer. Ce sera peut-être d’ailleurs dans le centre où elle travaille, pour une cure détox et bien-être.
Soyons bien d’accord, je risque de pas être très zen si on me donne pas grand chose à manger pendant 1 heure quelques jours et je risque bien de croquer une ou deux personnes au passage pour me rassasier !

Mais je me dis que quelques jours au calme, à ne pas se bâfrer de pizzas/pâtes/burgers/streetfood/[insérer un truc bien gras], à faire du yoga, se faire masser, bref se faire du bien (je passe sur un certain traitement qui là comme ça me donne pas super envie …), ça ne peut pas faire de mal.

Bon assez parlé de moi et passons à l’interview de Sophie qui a eu la gentillesse de bien vouloir répondre à mes questions !

Qui es tu, d’où viens tu ?

Je m’appelle Sophie Cot. J’ai 43 ans. Je suis parisienne, mais depuis mes 20 ans, j’ai une âme de voyageuse. Pendant mes études, j’ai eu l’opportunité de faire des stages aux USA et en Angleterre qui m’ont permis d’apprendre l’anglais et donne envie de vivre et travailler à l’étranger.

J’ai commencé à travailler à Canal+ en 1994 au Service de Presse.

En 1999, j’ai pris une année sabbatique et je suis partie pendant 9 mois avec mon sac à dos faire un tour du monde. Mon objectif était de découvrir l’Asie, entre autres qui m’avait toujours attirée, et ne pas faire de plan, juste de suivre mes envies, follow the flow comme on dit en anglais, découvrir à mon rythme et ne rentrer en France que lorsque je n’aurai plus d’argent. Je suis d’abord partie sur la côte Ouest américaine.

Je voulais visiter toutes les villes de mes séries d’ado ! (Los Angeles, Beverly Hills, Malibu, Las Vegas, etc).

Après je suis partie en Australie ou j’ai visité toute la côte est, le nord et le centre de l’Australie.

Ensuite, j’ai atterri en Indonésie où j’ai découvert Java, Bali et Lombok et fait l’ascension de 4 volcans indonésiens. Après l’Indonésie, direction la Thaïlande : Bangkok, Chiangmai, le sud, puis je suis partie au Cambodge et j’ai terminé ensuite par la Birmanie.

Ce voyage a transformé ma vie. J’avais 28 ans quand je l’ai réalisé, et c’est durant ce voyage que j’ai découvert le massage. J’ai donc commencé à me former en Asie (Wat Pho – bangkok) et quand je suis rentrée en France, j’ai repris mon job à Canal+ mais, en parallèle, je passais mes week-end à me former en massage ayurvédique, massages de relaxation, etc.

J’ai décidé d’en faire mon métier et j’ai eu la « chance » que Canal+ ait été obligé de licencier du personnel pour me porter volontaire et me faire financer un CAP d’esthétique sur un an.

Après l’obtention de mon CAP, je suis partie travailler 3 ans au Club Med, comme spa thérapeute, puis Spa Manager en Sicile pendant 2 ans, puis à Vittel et à Serre Chevalier.

Après le Club Med, je suis partie travailler comme masseuse aux Spa du Buddha Bar du Hilton d’Evian ainsi que dans le Palace Royal Park Evian.

Après 1 an, j’ai eu l’opportunité de travailler pour la marque de cosmétique française CAUDALIE et de devenir leur responsable des formations à l’international. En bref, j’étais en charge de former tous leurs thérapeutes de France et du monde aux protocoles de soins et de massages de la marque. J’ai ainsi formé par exemple tous les masseurs et esthéticiennes du Spa Caudalie du Plazza à New York. Je formais aussi en Turquie, en Espagne et en Italie.

La filiale Turque de Caudalie m’a ensuite proposé de venir travailler pendant un an a Istanbul dans leur magnifique spa de luxe  2000 mètres carrés SPA LES OTTOMANS  comme Responsable formation.

Après 1 an d’expérience à Istanbul, je suis rentrée en France pour refaire mes valises et partir me former au yoga, une de mes passions, à Koh Samui.

Je suis rentrée certifiée professeur d’Ashtanga yoga en juillet 2009 et 2 mois plus tard, on m’offrait un poste de Formatrice Internationale pour le Groupe Shiseido. J’étais en charge des marques françaises Carita et Decleor. Je m’occupais de la zone Asie, Amérique du Sud et Europe de l’Est. Je voyageais à peu près 70 % de mon temps pour aller former les formatrices de chaque pays aux massages, soins visage et corps des marques qui elles-mêmes formaient ensuite tous les distributeurs des 2 marques.

C’était passionnant. Je formais à Tokyo, Taipei, Hong Kong, Seoul, Singapour, Kuala Lumpur, Mexico, Panama, Budapest, etc. Mais en même temps, c’était aussi épuisant (décalage horaire, etc.).

Donc chaque année, je me prenais 15 jours de vacances pour venir faire une detox à Phuket (Thaïlande). Je faisais un jeûne, du yoga, de la méditation, mangeais de la raw food après le jeûne, bref je me ressourçais pour recommencer à voyager !

La première fois que je suis venue, coup de cœur total et je me suis dit que le job de mes rêves serait de travailler dans ce genre de centre. En juin 2012, je suis venue effectuer mon troisième séjour de détox, et en Août la propriétaire du centre, qui trouvait mon expérience professionnelle intéressante, m’a proposé de venir travailler comme Directrice de la partie bien-être et detox du Centre. Je n’ai pas hésité une seconde. J’ai donné ma démission à Shiseido, donné le préavis de mon appartement à Paris, et 3 mois plus tard j’arrivais à Phuket. Mon premier jour de travail était le 25 décembre 2012.

Pourquoi t’être expatriée en Thailande ? 

Mon expérience avec la Thaïlande est étrange. La première fois que je suis venue en Thaïlande lors de mon tour du monde, je n’ai pas aimé, et je m’étais promis de ne plus jamais revenir. Puis, je suis finalement revenue quelques mois plus tard pour me former aux massages au Wat Pho à Bangkok et là : coup de foudre. Je venais ensuite chaque année en Thaïlande pour mes vacances. J’adore voyager seule en Thaïlande. Je m’y suis toujours sentie en sécurité. Je m’installais à chaque fois à Kao San Road, le quartier des routards. C’est un quartier assez décrié mais j’aime son énergie. Et quand je me formais au wat Pho, j’étais à 20 mn de mon école.

A chaque fois que j’atterris en Thaïlande j’ai l’impression d’être à la maison. Je me sens chez moi. Et mon rêve à l’époque c’était de venir y passer ma retraite et d’y ouvrir mon studio de yoga. Je ne savais pas à l’époque que j’aurais l’opportunité de venir y travailler et y vivre.

Quelle est ton activité professionnelle ? 

Je gère la partie bien-être et detox du Centre pour lequel je travaille. Je fais en sorte que nos clients qui viennent du monde entier aient la meilleure experience du jeûne. Le centre existe depuis 13 ans et ce fut le premier centre de détox à ouvrir à Phuket.

Où habites tu et pourquoi ? Qu’aimes tu dans ta ville ?

J’habite à Rawai, au sud de Phuket depuis 3 ans. Ce que j’aime, bien sûr la météo et le fait de porter des tongs toute l’année. Mais surtout les plages ! quel plaisir après une journée de travail de pouvoir aller nager tous les soirs !

– Qu’est ce qui te plait en Thaïlande ?

La gentillesse des thaïlandais, le rythme de vie (finie la vie stressante parisienne à courir partout), le fait que le sud de Phuket soit la partie de Phuket non fêtarde mais à fond sur le bien-être. La majorité des gens qui viennent dans le sud de Phuket viennent pour s’y ressourcer, pour faire du yoga, de la boxe thaï, manger végétarien ou raw food, faire une detox, etc. Ça correspond vraiment à mon style de vie. Et bien sûr j’adore la cuisine thaï mais ped nid noi ! (pas trop épicée SVP !)

Qu’est ce que tu aimes moins ? 

Le manque de culture. Les musées, les expos, les films indépendants me manquent.

Est ce que tu penses un jour rentrer en France ? et pourquoi ? 

Mon rêve, ce serait 6 mois en France, 6 mois en Thaïlande.

Des conseils pour des personnes intéressées par l’expatriation ?

Ne partez pas sur un coup de tête. En 3 ans, j’ai vu beaucoup de personnes venir s’installer en Thaïlande et tout perdre. Votre projet doit être réfléchi, soyez sûr d’avoir déjà un contrat avant de venir. Soyez patient : l’administration thailandaise peut être très très très très pesante. Prévoyez une assurance santé avant de partir. Cela revient assez cher mais s’il vous arrive quelque chose les frais hospitaliers sont très chers. Cela peut se monter à plusieurs dizaine de milliers d’euros (voir plus !). J’en ai fait l’expérience. J’ai été opérée d’urgence d’une hernie discale il y a un peu plus d’un an. Les différents séjours hospitaliers, frais, rééducation, ont coûté le prix d’une maison à Phuket (!), heureusement couverts entièrement par mon assurance. Préparez-vous à vivre sur le rythme thaïlandais. Ne vous énervez pas. Gardez le sourire. Rien n’est grave, rien n’est urgent, « Mai Pen Rai » comme on dit ici, ce qui peut surprendre si on est habitué à un rythme français.

L’interview complet  sur :

http://linischoice.blogspot.fr/2015/06/portraits-dexpats-sophie-cot-et-latsumi.html

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